L’usine Nouvelle 04/03/2015 : SafeDemat, la start­up qui surfe sur la dématérialisation des documents

Sacrée « startup championne du Maroc » lors la deuxième édition nationale du concours organisé par l’association Startup Maroc, SafeDemat est un éditeur de solutions innovantes dans le domaine de la confiance numérique et de la dématérialisation des procédures. Cette petite structure créée en 2012 affiche déjà des clients de renom comme l’assureur Saham ou la Cour de cassation et compte tripler son activité en 2015.

100 000 dirhams. Tel est le montant (9 200 euros) du premier prix gagné par Safedemat jeune entreprise numérique spécialisée dans la dématérialisation électronique de documents, lors de la finale de la Start­up Cup organisée par l’association Startup Maroc le 21 février à la Chambre de commerce de Khouribga. Cept candidats étaient en lice.

Basée dans le quartier d’affaires Agdal à Rabat, créée en 2012 par deux ingénieurs marocains, Safedemat, une TPE de 5 personnes compte s’imposer sur le marché naissant de la sécurisation des échanges électroniques au Maroc et bientôt en Afrique subsaharienne.

« Ce prix est pour nous un encouragement et conforte notre dynamique de croissance » indique à L’Usine Nouvelle El Houssain Ben Messaoud, dirigeant fondateur, un ingénieur de l’ENSA Tanger, passé aussi par l’INSA Lyon et qui a travaillé chez SQLI et Bull.

Safedemat s’est taillé une clientèle composée à 40% d’entreprises publiques, à 40% d’entreprises privées en assurance finances et à 20% de PME industrielles. Une proportion qui risque d’évoluer avec d’importants marchés en cours de négociation dans les télécoms.

« Nous proposons à nos clients deux types de produits, précise El Houssain Ben Messaoud, d’une part des solutions logicielles et matérielles clés en main offrant les fonctionnalités de signature électronique, du chiffrement et de la gestion de la preuve électronique à long terme et d’autre part des services hébergés en mode SaaS (Software as a Service) déployés sur nos serveurs et autorisant une plus grande flexibilité technique et financière ».

En 2014, la startup marocaine a réalisé près de 90 000 euros de chiffre d’affaires. Elle pense tripler ce montant cette année. Et compte ouvrir une antenne à Casablanca pour se rapprocher de ses clients etmieux prospecter dans la capitale économique du royaume. D’ailleurs, « bien que modeste, nous investissons le montant du prix gagné dans le commercial, pour nous développer » précise El Houssain Ben Messaoud.

Parmi ses clients actuels figure une référence de choix : la Cour de cassation du Maroc. « Les magistrats utilisent nos solutions pour chiffrer et sécuriser leurs documents. Nous avons aussi déployé une solution de coffre­fort électronique qui permet de conserver dans des conditions de sécurité extrêmes, tous les arrêts rendus et ce depuis l’indépendance du Maroc soit environ un million de documents » indique fièrement El Houssain Ben Messaoud.

Au Maroc, la concurrence sur ce marché sur lequel opèrent par exemple des sociétés comme Eurodemat, Belink ou Gemadec reste rude. Pour s’imposer, SafeDemat se positionne en aval de la chaine de valeur au niveau transactionnel, et sous traite les opérations de numérisation proprement dites. La startup brandit aussi l’arme de la souplesse qui lui permet de pratiquer des prix agressifs favorisés par sa structure légère.

Quant aux objectifs 2015, « nous devons consolider les fondements de notre structure en tant qu’éditeur de solutions, en continuant à industrialiser nos processus commerciaux et productifs, développer un service SAV et de support plus professionnel et adapter au mieux nos produits par rapport aux spécificités des marchés cibles ».

A un peu plus de deux ans d’âge, la startup a déjà des rêves d’internationalisation. Ce que pourrait lui apporter un de ses clients, Saham, poids lourd marocain de l’assurance, en dupliquant dans ses filiales subsahariennes ses solutions de contractualisation en ligne des contrats d’assurance et d’assistance.

Autres projets : »il nous tient à cœur de certifier nos produits sur le marché européen et pourquoi pas aux Etats­Unis. C’est la raison pour laquelle nous sommes en négociation avec des partenaires financiers pour lever les fonds nécessaires à notre développement, des partenaires qui seront choisis pas seulement par rapport à l’aspect financier mais également par rapport au carnet d’adresses qu’ils pourraient nous apporter », conclut El Houssain Ben Messaoud.

Nasser Djama

 

 

 

[embeddoc url= »http://www.safedemat.com/wp-content/uploads/2015/08/Usine_Nouvelle_Maroc-_-SafeDemat-la-start-up-qui-surfe-sur-la-dématérialisation-des-documents.pdf » download= »all » viewer= »google »]

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.

top